& si vous voulez un effet stylisé déconcertant..
On fait c'qu'on peut avec ce qu'on a.
Ça y est. Le diplôme dans les poches et les études supérieures en Illustration aux Beaux-arts de Tournai s'offrent à moi. Pas grand chose de faramineux à dire si ce n'est que l'on croule sous la liberté en général mais avec 50 croquis par semaine. Et que si j'ai le temps de vous dire tout ça, c'est que je suis malade. La collocation c'est assez le pied : Six caractères de merde dans une maison, et du ménage pour tout le monde. Je crains la crise de nerfs en fin d'année pour trop de surmenage ou, plus sérieusement, un foie en moins due à la vie estudiantine de cette ville. Mais pour l'instant, il ne doit s'agir que d'une trachéite surplombée des règles et d'une grosse envie de dormir alors tout va bien.
Pour la gueule du dessin, et le temps mit à en remettre, veuillez m'excuser. J'ai pas de scanner ici. Le seul de la maison appartient à ma très sympathique colloc de ToulousE que je n'ai pas envie de fâcher quant à une utilisation permanente de celui-çi. Vous comprendrez donc que la suite, c'est pas pour tout de suite !
Amen, gros bisous, et bonne bourre.
Ps : Là, en haut, c'est le chat perché.
C'est marrant..
C'est marrant, là je sais que le 3/4 des gens qui viennent apprécier ou cracher sur mes dessins font partie d'une école que peut-être bientôt nous quitterons tous. Une école qui a fait de notre scolarité un périple avec les autres, ou solitaire. Certains sont même arrivés en cours de route tout en se disant "On se plaît, ici, le dessin c'est c'qu'on cherchait", d'autres se sont juste dit "Putain, 4 années à tirer, mais 4 années ailleurs qu'en général !", et bien même ces gens auraient cru que je les appréciais, c'est déjà un gros point noir que j'ai jamais réussi à percer sur l'appréciation que je porte à leur charmante gueule. Ceci dit, j'me souviens de cette première année. Je dis "première année" parce que c'est un début dans un domaine différent. Et après les durs moments comportant 5h de maths et 4h de Français sous 4h d'Anglais et l'envie de tout napalmiser, l'on peut parler de départ. J'me souviendrais sans doute longtemps de ce premier vrai cours de dessin ou l'on a dû montrer ce dont on était capable. C'était une grosse satisfaction. C'était l'année ou l'on se battait, l'on se rebellait en criant haut et fort "Mais putain, je fais pas de la merde !", et ça c'était chaque année, ou il y avait toujours cette plaie béante que les profs martellaient pour ruiner notre amour propre et la quelquonque satisfaction personelle que l'on aurait eu l'audace d'avoir. Le problème, c'était de s'avouer que l'on est jamais aussi doué qu'on le devrait. Que tout se paufine et que tout se travaille. Que chaque année passant, l'on reste ce gamin de 14-15 ans qui râle pour qu'on valorise ne fut-ce qu'un peu, son boulot. La seule chose que l'on comprend et que lon apprécie, sur le point de quitter ce voyage, c'est que ça nous a fait du bien, et que l'on en redemande.. d'être mit à l'épreuve. Et jusqu'au bout, à l'attente d'une lettre contenant presque la menace de rester un an de plus à stagner sur ce que pourrait être notre avenir ; A obtenir directement son diplôme en prenant conscience en une fraction de seconde, que l'avenir, il est là ; Ou alors, de justesse, retravailler encore et encore son parcours, pour aboutir à ce que l'on souhaite. Dans tous les cas, un jour ou l'autre, si c'est vraiment ce que l'on souhaite et si vraiment l'on a eu ce déclic que tous ces profs voulaient nous faire avoir, l'on réussira.